
REGENCELL (2023-2026)
Procédé propre de dissolution de la cellulose du bois pour la production de fils textiles
Le projet RegenCell est soutenu par l’ANR , coordonné par le laboratoire LGP2 et associe également le CTP, l’institut polytechnique UniLaSalle et le laboratoire Gemtex. Il vise à mettre au point un nouveau procédé de production textile à partir de la cellulose du bois, en tant qu’alternative écologique et rentable au procédé actuel de la viscose.
Objectifs du projet
RegenCell vise à proposer une alternative écologique et rentable au procédé de la viscose. Chaque année dans le monde, 6 millions de tonnes de fils de cellulose de bois sont en effet produites pour des applications textiles, dont 80 à 90 % selon le procédé de la viscose. Or, celui-ci pose de graves problèmes de pollution.
Pour mener à bien ce projet, deux objectifs principaux ont été identifiés :
- Développer un procédé de dissolution de la cellulose fonctionnant en milieu aqueux et à température ambiante, en utilisant une quantité minimale de réactif non toxique, garantissant ainsi un faible impact environnemental. Les réactifs sont choisis de façon à ce que le procédé puisse être intégré dans une unité de production de cellulose (usine Kraft), à un coût compétitif.
- Obtenir de nouveaux filaments d’une qualité similaire à la viscose et avec des propriétés innovantes et contrôlées.
Une première étape et une des principales difficultés de ce projet est de pouvoir dissoudre la cellulose en milieu aqueux. Pour cela, il est nécessaire de réduire les interactions hydrogènes et hydrophobes des fibres de cellulose. Ensuite, il est nécessaire que le procédé soit rentable en comparaison de celui de la viscose. La stratégie de RegenCell pour relever ce défi est de regénérer le periodate de sodium grâce à un oxydant « vert », tels que l’ozone, l’oxone ou le peroxyde d’hydrogène.
Enfin, le projet se concentrera aussi sur l’élaboration de fils de qualité au moins équivalente à la viscose en termes de résistance et d’élongation. La présence des groupements carboxyles sur la cellulose offrira des propriétés spécifiques supplémentaires, pouvant être valorisées dans de nombreuses applications.
Le projet prendra également en compte l’ensemble de la chaîne de valeur de la cellulose, de la production de pâte à dissoudre à la fabrication de fil intégrée à l’usine de pâte à papier, ainsi que l’analyse du cycle de vie (ACV) préliminaire du produit et sa comparaison avec l’ACV de la viscose.

1.ANR : Agence Nationale de Recherche
2.LGP2 : Laboratoire Génie Procédés Papetiers